France-afrique


Au service de la France
J’en ai passé des nuits blanches
Je suis l’œil, la vigilance, la lame qui tranche
Dans le vif, aux ordres tacites de grises éminences

Au service de la France
Soldat de l’ombre en partance
Madagascar, nouvelle guinée, Casamance
Cameroun, Algérie, Pondichéry
La France est un bien beau pays

A la grande époque de Jean Bèdel Bokassa
Pratiquer le meurtre, pratiquer l’anonymat
La subversion, les coups bas
Mais toujours au service de la France

Refrain :
Et c’est dans ce sens, ce sens
Est-ce sensé ?
Sans cesse dans ce sens
Que je travaille au service de la France

Ils ont eu les mots,
Eu les crocs
Usé de l’infamie

Justifier ses absences je fais dans le pétrole, chérie !
J’opère en silence, double vie
Je trompe amis comme ennemis, ma femme aussi
Mais toujours au service de la France

Mon silence est d’ores et déjà d’or et d’argent
Emprunté aux contribuables
Pas de bonne conscience à mes dépends
Gauchistes !! tout le monde est coupable

Fonctionnaire zélé d’une vieille femme apeurée
Etriqué dans son costume de dame liberté
Enfin jeune retraité, le drapeau sa fierté
Je n’ai rien à regretter

Refrain

Note :
La dernière partie de ce morceau est musicale sur un rythme et une mélodie à consonance africaine. Durant cette partie nous avons calé un sample d’un extrait d’un discours de François Mitterrand
« Et c’est dans ce sens que la France participe aux efforts de l’Afrique, je le disais hier encore… »:

Ils ont eu les mots,
Eu les crocs
Usé de l’infamie.

Qui aurait cru pour la servir,
Qu’ils opèreraient en silence ?

Abdiquant face aux forces de l’empire
Affligeant au peuple l’errance

Qui aurait cru les voir mentir
Et abusé de l’insouciance ?

Les aurait on cru capable du pire ?
Mais toujours au service de la France

Ils ont eu les mots,
Eu les crocs
Usé de l’infamie
Sans regret ni repos
Aux ordres de l’oubli.

Qui les aurait cru voir souffrir,
Victime de leur impuissance ?

Qui les aurait cru voir compatir ?
Mais toujours au service de la France
Ils ont eu,
Les ont réduits à l’état de ne plus courir,
Une soif de remords
Que l’on ne peut assouvir.
Qui les aurait cru voir trahir
Et craché sur l’innocence ?
Qui les aurait cru voir bondir ?
Mais toujours au service de la France

Ils ont eu les mots,
Eu les crocs
Usé de l’infamie
Sans regret ni repos
Aux ordres de l’oubli.

Qui les aurait cru voir brandir
Le drapeau de l’intelligence ?
Qui les aurait cru voir servir
Fièrement les couleurs de la France ?